Alors que le grand public commence tout juste à entendre parler des possibilités offertes par l’impression 3D et des perspectives révolutionnaires qu’elle nous promet, les techniciens travaillent déjà sur la prochaine étape de ce concept étonnant. Saviez-vous que les matériaux ont une mémoire ?
L’impression 3D permet de produire des objets à partir d’une machine relativement simple. Si l’on voulait résumer son procédé, on dirait qu’à la différence des cartouches d’encre habituelles, les filaments d’une imprimante 3D contiennent habituellement du plastique ou du métal. Après avoir chargé un dessin, l’imprimante 3D dépose une couche après l’autre pour fabriquer cet objet. Bien que ce concept soit encore en plein développement, il semble qu’il soit déjà dépassé.
Car en ajoutant les connaissances actuelles des sciences des matériaux, on entre dans l’ère de l’impression 4D. Le temps et la mémoire deviennent les éléments fondamentaux.
Créer un objet vivant qui évolue avec le temps grâce à sa mémoire. Des objets sans fil, sans puce, qui se transforment dans leur environnement, voilà ce que les techniciens de l’impression 3D sont en train de développer. Ainsi, le filament de WPC, un bois composite à base de fibre de bois et de résine plastique peut produire des objets souples qui changent de forme. L’année dernière, Skylar Tibbits, l’un des directeurs de recherches du MIT (Massachussets Institute for Technology) avait présenté des prototypes d’objets en polymères qui se rigidifiaient ou se dilataient au contact de l’eau.
À terme, l’impression en 4D pourrait créer des véhicules qui s’adaptent à la pluie, des tasses de café répondant à la chaleur d’une boisson et même des ponts qui se répareraient tout seuls lorsqu’une fissure apparaît. Dans le domaine médical, l’impression en 4D utilise déjà des cartouches de cellules vivantes pour créer des organes pouvant être greffés sans provoquer de rejet.
L’homme vient tout simplement d’ajouter un paramètre à l’impression. C’est la notion du temps.