La technologie de l’impression 3D ne cesse de repousser les frontières de l’innovation médicale. La start-up nantaise Kicmed vient de franchir une étape décisive dans le domaine de la cryothérapie avec un dispositif révolutionnaire. En combinant refroidissement thermoélectrique et fabrication additive, cette jeune entreprise propose une alternative plus efficace et écologique aux solutions traditionnelles.
Une innovation nantaise qui redéfinit le traitement par le froid
Fondée à Nantes en 2022, Kicmed est le fruit d’une collaboration entre des experts aux profils complémentaires. Un directeur d’hôpital, Hugo Baril, s’est associé à un chirurgien et un ingénieur pour créer cette start-up spécialisée en dispositifs médicaux innovants. L’équipe compte aujourd’hui sept membres, alliant expertises médicales et industrielles.
La cryothérapie traditionnelle utilise généralement des liquides comme le glycol ou des glaçons pour générer du froid thérapeutique. Ces méthodes présentent des inconvénients majeurs : température difficile à contrôler et risques de brûlures cutanées. L’approche de Kicmed bouleverse ces standards avec une solution combinant haute technologie et respect environnemental.
Le dispositif se compose d’un générateur utilisant des modules thermoélectriques qui refroidissent l’eau circulant en circuit fermé. Cette eau alimente ensuite un manchon en silicone placé autour des articulations. Le système assure une compression intermittente favorisant la circulation sanguine du patient. Cette technologie pourrait s’inscrire dans la même dynamique d’innovation que ces technologies 3D qui réparent les tissus humains sans chirurgie.
Impression 3D et prouesse technique au service du médical
La véritable prouesse de Kicmed réside dans la conception et la fabrication de son manchon thérapeutique. L’équipe a développé une formule mathématique traduite en instructions pour les imprimantes 3D, permettant de créer des structures creuses de grandes dimensions adaptées aux différentes parties du corps.
Cette innovation a d’ailleurs été récompensée par le prix de l’innovation d’Airbus en 2023 et présentée au prestigieux Consumer Electronics Show (CES) de Las Vegas. Comme le souligne Aurélie Julien, associée responsable de la stratégie commerciale : « Nous sommes les premiers à réussir l’impression de pièces creuses de grandes proportions à partir d’un calcul de logiciel ».
Les avantages de cette approche par impression 3D sont multiples :
- Personnalisation précise selon l’anatomie du patient
- Réduction significative des coûts de production
- Fabrication à la demande limitant les stocks
- Utilisation de matériaux recyclables
Cette avancée s’inscrit dans une tendance plus large de la médecine personnalisée utilisant l’impression 3D, à l’instar de ces organes imprimés en 3D qui pourraient bientôt sauver des vies.
Du prototype à la commercialisation
Après une phase d’essais cliniques au CHU de Nantes, Kicmed prépare activement le lancement commercial de son dispositif pour septembre 2025. L’entreprise a investi dans ses propres machines d’impression 3D pour assurer la production des modules froids et des manchons thérapeutiques.
La start-up met en avant la dimension éco-responsable de son produit, entièrement fabriqué en France à partir de substances naturelles et matières recyclables. Une approche qui correspond parfaitement aux attentes actuelles du secteur médical.
Marchés ciblés | Applications principales |
---|---|
Hôpitaux et cliniques | Récupération post-opératoire |
Centres de rééducation | Traitement des blessures musculaires |
Cabinets de kinésithérapie | Gestion de l’inflammation articulaire |
Centres sportifs | Récupération après effort intense |
Instituts esthétiques | Soins par le froid |
Le développement de Kicmed a été rendu possible grâce au soutien de l’écosystème d’innovation local. La start-up bénéficie de l’accompagnement d’Atlanpole et du réseau French care des Pays de la Loire. Lauréate du fonds innovation Santé de Nantes Métropole, l’entreprise est actuellement hébergée à l’IMT Atlantique avant d’intégrer prochainement l’incubateur « Station S » sur le futur campus de santé nantais.