Le principe de l’imprimante RepRap est tout simplement brillant. C’est une imprimante 3D conçue de telle sorte qu’elle est capable d’imprimer une grande partie des pièces nécessaires à sa fabrication. En un mot, elle peut s’auto-répliquer !
Adrian Browyer est à l’origine de ce projet. C’est en s’inspirant du principe naturel de la symbiose entre les fleurs et les insectes que lui est venue cette idée. En effet, dans la nature, les plantes ont besoin d’être pollinisées mais sont incapables de bouger. Pour remédier à cette situation, elles fabriquent, en plus du pollen, du nectar dont sont friands les insecte. Du coup les insectes qui “visitent” les plantes à la recherche de nectar assurent la pollinisation en transportant le pollen d’une plante à l’autre. Les insectes se nourrissent et les plantes se reproduisent, c’est du gagnant-gagnant. Le concept de RepRap est identique. Les gens jouent le rôle des insectes et les imprimantes celui des fleurs. Car en plus de s’auto-répliquer, l’imprimante permet de créer des biens dont ont besoin les gens (le nectar). Ces biens viennent récompenser les gens qui aident la RepRap à se reproduire.
Tout l’éco-système de l’imprimante (plans, logiciels et documentation) est open source, téléchargeable gratuitement sur internet.
La première version de la RepRap permettait d’auto-répliquer environ 50% de ses pièces. L’objectif pour la seconde version en cours de développement est bien entendu d’augmenter ce ratio, et d’être imprimée grâce à la première génération de RepRap !
Le succès de ce projet pourrait bouleverser notre façon de produire et de consommer. Avec la possibilité d’imprimer individuellement les biens, l’utilité d’avoir des usines de production pour ces même biens sera remise en question. Le site de RepRap annonce que pour une famille imprimant seulement 20 produits domestiques par an (environ 0,02% des biens disponibles), elle économiserait entre 300 et 2000 dollars (220€ à 1460€).